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Mes parents sont donc partis pour l'hôpital et je peux vous dire que sur le trajet ce n'était pas la joie. Mon papa était en colère et stressé, ma maman, elle souffrait en silence et disait oui amen à toutes les piques désagréables de mon père.

Une fois arrivée, même la dame à l'accueil était étonné de la voir si tôt pour accoucher.

 

- Bonsoir, Madame Orchidée, que puis-je pour vous ?

- Bonsoir, voilà, les contractions ont commencé et elles sont de plus en plus rapprchées.

- Bien, alors... je vois sur votre dossier que l'accouchement est prévu dans cinq semaines.

- Je sais bien, mais le bébé est pressé... et moi, j'ai très mal, alors je vais en salle d'accouchement, ou je fais un cours accéléré aux patients qui viennent pour se soigner ? A t-elle dit agacée.

- Euh, Madame Muller va s'occuper de vous, tout de suite.

- Muller ? Sophie Muller ? Depuis quand, elle est passée médecin ?

- Les choses ont bougé depuis votre congé maternité, Madame Orchidée.

- J'y crois pas...

- Si vous voulez bien vous rendre en salle une, le médecin va arriver. 

Du coup ma mère était dépitée, elle pensait être la prochaine à être médecin et finalement la place lui est passée sous le nez. Il faut dire que la carrière de médecin liée à une vie de famille ce n'est pas facile à combiner. Pour une fois mon paternel était calme en se dirigeant vers la salle d'opération. 

Sur la table d'accouchement, maman avait totalement oublié pourquoi elle était là, faut le faire !

 

- Tu es prête ma chère ?

- Depuis quand tu voulais être médecin ?

- Euh, le poste était à pourvoir, Jacques est parti en retraite et toi tu étais en congé...

- Mais, mais ... je le voulais ce poste !

- Je sais bien, cependant tu ne devras pas faire une croix sur un prochain bébé, d'ailleurs on le sort ce bébé ou pas ?

- Mais cette grossesse est la dernière, je t'assure ! 

- Bon euh, c'est bon là, j'aimerais savoir si le bébé va bien, moi ! A interromput mon père, légérement agacé.

Quand le collègue, Grey comme maman aime bien l'appeler est entré, se fut la goutte d'eau qui  a fait déborder le vase. Lui aussi avait évolué et ma mère, elle commençait a se demander si elle n'avait pas été remplacée.

 

- Quoi ? Toi aussi, Grey ! 

- Euh Salut Alice... Quoi moi aussi ?

- Tu as été promu ?

- Euh ouais...

- Bon stop, Alice, maintenant faut sortir ce bébé ! A grondé la brunette aux commandes de la machine.

Deux, trois manipulations du médecin et le bébé était né, enfin. Mon paternel était soulagé en entendant le premier crie du nourrisson et quel gosier !

 

- Voilà c'est une petite fille, toutes mes félicitations, à vous deux... Déclare la chef de maman.

- Merci. Répondent, mes parents en coeur.

- Quel est son petit prénom à cette demoiselle ? Réagit Grey.

- Dina, Dina Orchidée. Lâche ma mère avant de se lever, pour faire la connaissance avec sa fille.

- Bien, je vais préparer le certificat de naissance et vous pourrez passer dans une chambre.

Vous vous demandez et moi dans l'histoire j'étais où ? Bah je suis restée à la maison et ce n'est que le lendemain matin que j'ai compris ce qui se passait. Déjà je me suis levée et il n'y avait ni petit-déjeuner de prêt ni de papa et maman. Sur le coup je me suis dit " chouette j'ai la baraque pour moi toute seule", mais très vite mon enthousiasme est descendu...

 

- Salut Axelle, bien dormi ?

- Euh... t'es qui, toi ?

- Je suis Clio, une amie de ta maman, je suis venue te garder.

- Pourquoi, me garder ? Où sont mes parents ?

- Ta maman et ton papa sont partis hier à l'hopital, tu vas être grande-soeur !

- Super, méga, chouette ! 

- Je n'ai pas encore eu de nouvelle de ta maman, mais ça ne devrait pas tarder. Dis-moi tu déjeunes quoi le matin, je n'ai rien préparé, je ne savais pas trop ce que tu aimais...

- Euh des céréale et du lait... Mais il faut se dépêcher, j'ai école, moi !

- A ce propos, j'ai appelé ta maîtresse, pour lui dire que tu n'y allais pas aujourd'hui, vu les événements.

- Méga, cool !

Pendant que je me remplissais le ventre, Clio est parti s'occuper du jardin. Quelqu'un, l'a mise au courant, qu'elle peut attraper un bébé dans le ventre comme maman ? Non parce que beaucoup sont attirés par le jardinage, visiblement ils ne savent ce que cela cause après. Enfin bref, elle s'occupait des plantes de maman, quand quelqu'un est venu la déranger.  J'allais ouvrir, mais arrivée à la porte j'ai entendu que Clio s'en occupait, du coup, j'ai un peu écouté à la porte...

- Est-ce que je peux vous aider ?

- Euh... oui, enfin peut-être, je cherche mon mari, Eric.

- Ex...

- Pardon ?

- Votre Ex-mari.

- Comment osez-vous... Et puis qui êtes-vous, pour m'insulter de la sorte ?

- Moi ? Je suis Clio on m'appelle aussi dieu-Sims, je sais tout, je vois tout et je connais tout le monde...

- C'est ça, à d'autre... vous êtes seulement une pauvre tarée, comme cette Alice, là...

- Attention, vous ne savez pas à qui vous vous frottez et croyez-moi quand je m'énerve, il ne vaut mieux pas être dans ma ligne de mire !

- Vous ne me faites pas peur !

- Bien, si vous le prenez comme ça...

 

Et là, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais Clio s'est mise en colère, elle n'avait plus la voix douce et toute gentille de tout à l'heure, je peux vous assurer que, même moi derrière la porte, j'ai faillit me faire pipi dessus.

 

- Je vais devenir votre pire cauchemar, je vais faire de votre existante un enfer, vous voulez avoir la garde de votre fille et bien quel dommage, vous venez de la perdre et si vous continuez à harceler votre EX et sa FEMME je ferais en sorte que votre fille vous déteste, maintenant vous allez rentrer chez vous et ouvrir votre boîte-aux-lettres et trouver la décission du juge et seulement à partir de là, vous allez comprendre à qui vous aviez eu à faire !

- Vous êtes vraiment folle ! Je préfère ne pas rester une minute de plus ici !

- C'est ça, bon vent...

-...

- ...Et que je vous vois plus renverser la poubelle d'Eric et de sa FEMME ! Avait rajouté Clio en criant.

Après quoi, Clio a continué à entretenir le potager, alors que moi, j'étais toujours derrière la porte à me demander si c'était du lard, ou du cochon... Bon, par précaution, j'ai tout de même fait ma petite vaisselle, histoire de ne pas me retrouver transformée en grenouille, ou je ne sais quoi. Ensuite, je suis restée sagement devant les dessins animés.

Et c'est ce que j'ai fait toute la journée, je me suis grillée les neurones avec les âneries qui passaient à la télé. Il faut dire que je n'ai pas trop osé bouger du canapé. Même pour aller aux toilettes, je longeais le mur. D'accord, j'y vais peut-être un peu fort, mais je ne suis qu'une enfant et à mon âge, on s'imagine plein de choses. Vers dix-huit heure trente, Clio s'est mise aux fourneaux et l'odeur était si alléchante que mon estomac s'est réveillé d'un coup. Il faut dire que le rikiki sandwich de ce midi ne m'avait pas calé plus que ça. La faute à maman qui n'avait pas fait les courses avant d'accoucher, heureusement Clio avait plus d'un tour dans son sac.

 

- J'en connais une qui a très faim ce soir !

- Moi, euh... non, non pas plus que ça... enfin si un peu quand même !

- Aller, aide-moi veux-tu mettre la table, s'il te plaît...

- Oui...

 

En temps normal, c'est ma mère qui met la table... fait à manger... et lave la vaisselle... là, j'avoue que j'étais un peu perturbée.

Vivement que maman revienne !

Pendant le repas s'était plutôt calme, maman m'avait bien éduquée, ne pas parler la bouche pleine, pas de jeux vidéo à table et j'en passe, donc s'était calme, jusqu'à ce que Clio reçoit un texto. 

 

- Ah, c'est ta maman...

- Qu'est-ce qu'elle dit ? Demande-je impatiente et la bouche pleine (Je disais quoi déjà, sur les bonnes manières ?)

- Elle va très bien, que le bébé va bien et que tu leurs manques beaucoup.

- Mais, c'est une petite soeur ou un petit frère ?

- Une petite râleuse...

- Une fille ?

- Oui.

- AAAAAAAH, super cool ! Je suis grande-soeur, je suis grande-soeur... Commence-je à chanter à tutête.

- Aller, finis, ton assiette, grande-soeur. Reprend Clio en riant.

Après le repas était plus animé, on a discuté à propos de ma petite soeur, j'avais complètement oublié que Clio pouvait avoir des super-pouvoirs. Elle m'avait annoncé que mes parents rentraient demain soir si tout allait bien. J'avais hâte, je ne savais même pas si j'allais réussir à dormir avec toute l'excitation que je ressentais.

 

- Aller, Axelle, brossage de dents, douche et pijama, il se fait tard et demain tu retournes à l'école.

- Mais... mais, je ne suis pas fatiguée et papa, maman ne sont pas encore rentrés !

- Et ?

- Et je ne veux plus aller à l'école, moi !

- Désolée de te décevoir, mais ce n'était que pour aujourd'hui l'absence, demain tu y retournes avec un coup de pied aux fesses s'il le faut.

- Pff, t'es pas drole !

Très vite, l'idée qu'elle pouvait me faire faire, tout et n'importe quoi seulement en claquant des doigts m'est revenue à l'esprit, j'ai donc, obéis même si j'avais plus envie de jouer un peu avant d'aller dormir. Maman me manquait beaucoup et mon papa aussi d'ailleurs, soudain j'avais plein de questions en tête : est-ce que mes parents m'aimeront toujours autant avec ma nouvelle petite soeur, est-ce qu'ils s'occuperont toujours autant de moi... J'avais peur des réponses, je me suis senti envahie par un sentiment bizarre, je n'avais qu'une envie, aller me cacher sous ma couette et pleurer, mais la voix de Clio m'avait rappelé à l'ordre et la colère avait pris place.

 

- Alors, ça y est ou tu récures la salle de bain en même temps ?

 

Elle a vraiment un problème avec la propreté, je vous jure. Elle est tout le temps en train de parler ménage ou de le faire. Je suis sortie de la salle de bain sous ses yeux pour me diriger vers ma chambre, elle a d'abord lâché un "ce n'est pas trop tôt" puis elle a continué tout en me regardant.

 

- Bah et un bisous ? Non j'y ai pas de droit ?

-....

- Ah, je vois, madame boude ! 

- Je ne boude pas ! Ai-je craché avant de fermer ma porte.

- Bah cela en a tout l'air !

Alors, que j'étais installée sur mon lit, elle m'avait rejoint dans ma chambre. Je pensais lire un peu avant de filer sous la couette, mais visiblement même ça je n'y avais pas le droit.

 

- Ecoute Axelle, je me doute que l'arrivée de ta petite-soeur, va chambouler certaine chose, mais ça ne changera rien, tes parents t'aimeront toujours autant et c'est pour ça que je suis les ordres à la lettre. Ta maman m'a dit de te mettre au lit tôt, parce que demain tu dois te lever pour l'école, je ne fais qu'obéir...

- Mais, tu as des super-pouvoirs, donc tu peux tout faire, même désobéir, toi !

- Où as-tu entendu dire que j'avais des super-pouvoirs ?

- C'est toi qu'il l'a dit à la dame, tout à l'heure.

- Ah, je vois... Toi, tu as écouté à la porte, je ne me trompe ?

- Oui, un petit peu... Fais-je timidement. Alors, c'est vrai ou pas ?

- Et bien, quand je suis ici, je ne peux rien faire, je suis un SIMS normal, mais quand je suis dans mon monde, oui, je peux utiliser... mes super-pouvoirs, comme tu dis.

- Oh, je comprends, alors je suis obligée de dormir maintenant ?

- Oui, mon chaton...

J'étais un peu déçue, j'avoue, mais après tout si je dors maintenant cela passera plus vite pour revoir mes parents et ma petite-soeur, je n'ai encore jamais vu de bébé, je me demande si elle est belle. Clio m'avait dit que tous les bébés se ressemblaient, comment on peut être sûr de ne pas se tromper de bébé, alors ? J'aurais retenue deux choses de cette expérience : la première, c'est qu'avoir un bébé, c'est un long moment à l'hôpital et la deuxième, c'est la connaissance d'une héroïne, même si elle me fait un peu peur, visiblement quand elle est ici ça ne craint rien. Cependant, faut pas pousser, pour un câlin !

 

- Non pas de câlin, je n'aime pas ça, moi !

- Bon comme tu voudras...

- Aller files, sous la couette, demain tu vas retrouver tes amis à l'école, ainsi que tes parents et rencontrer ta petite-soeur, ce n'est pas rien. Il te faut une bonne nuit de sommeil pour cette journée !

- Oui, Clio, bonne nuit !

- Bonne nuit chaton, dors bien.

- Merci.

 

Comme je le pensais, j'ai eu du mal à m'endormir, ma tête ne voulait pas se mettre sur pause et du coup je n'ai pas arrêté de bouger, jusqu'à ce que je ne me souvienne plus...

Pour Clio aussi, cela n'avait pas été facile, dormir dans un lit qui n'est pas le sien et être dans ce monde, d'ailleurs de quoi parle-t-elle quand elle dit ça... mmh, le mystère n'a pas fini, d'être élucidé. Il va falloir que je lui pose d'autres questions...

Le lendemain matin, j'ai sauté hors de mon lit, tout excitée, j'étais vraiment impatiente d'être à ce soir. Quand je suis allée dans la salle de bain pour me préparer Clio n'était pas encore levée. Elle était surprise de me voir déjà habillée lorsque je suis revenue dans la pièce principale.

 

- Bonjour Axelle, je vois que tu es tombée du lit ce matin ! 

- Bonjour Clio, oui, je suis pressée, vivement ce soir !

- A ce propos, il se peut que, tu ne les vois pas ce soir...

- Pourquoi, ils ne veulent pas revenir ? Ils m'abandonnent ?

- Non, non, jamais, je veux dire qu'il sera peut-être trop tard et que toi tu seras surement déjà au lit quand papa et maman seront revenus.

- Oh, fais-je tristement.

- Mais demain, tu les verras puisqu'ils seront là dés que tu seras réveillée.

Pendant le petit-déjeuner, j'en ai profité pour poser mes questions qui m'avaient traversé la tête la vieille.

 

- Quand tu dis dans ce monde, tu parles de quoi, au fait ?

- Je vis dans un autre monde, comme une autre galaxie si tu veux et  de là-bas, je vois tout ce qui se produit ici, je vous entends aussi...

- Oh, je vois tu es au-dessus de nous en fait ?

- On peut dire ça, comme un...

- Dieu ?

- Oui, voilà !

- Alors, tu connais l'avenir ?

- Non, enfin, pas vraiment, je connais les évenements du jour J, mais je ne sais pas à long terme.

- C'est trop cool, quand même...

 

Le klaxon du bus qui était devant la maison, retentit, me fait sursauter.

 

- Ah, déjà ? Le temps passe vite avec toi, c'est bizarre !

- Ah, je n'y suis pour rien, quand on discute de choses qui nous interesse, ça passe souvent vite. Aller, file, sinon, tu vas être en retard. 

- Chef, oui chef !  Fais-je en rigolant.

Quelle déception, quand je suis rentrée de l'école et que je n'ai vu ni mes parents ni ma soeur. Clio m'avait bien prévenu, mais j'avais quand même espéré. J'ai donc, fait mes corvées habituelles en sa compagnie, même si je n'avais pas le goût de faire mes devoirs, elle m'avait aidé pour aller plus vite, après quoi, j'avais eu le droit de jouer un peu dans ma chambre, pendant que Clio préparait le repas de ce soir. Très vite, même trop vite, j'ai dû aller prendre ma douche et me mettre en pyjama après avoir avalé mon assiette de pâtes. J'étais déjà endormi profondément quand maman et papa sont rentrés avec le bébé. Ma nounou, si je peux dire, les avait accueillit bras ouvert, mais elle était pressée de voir la petite bouille du nourrisson.

 

- Qu'elle est mignonne, on dirait un ange ! Chuchotte la brunette.

- Oui, enfin seulement quand elle dort, je peux t'assurer, qu'une fois réveillée, elle ne nous laisse pas de répit. Espèrons qu'ici, cela sera différent, on est exténué Eric et moi...

- Tu veux que je reste cette nuit, pour m'occuper d'elle, vous pourrez faire une nuit complêtement comme ça ?

- Non, ça va aller, c'est les aléas de la vie, puis, je  reprends le travail que dans un mois et Eric dans deux semaines.

- Comme tu voudras...

- Merci quand même, Clio.

Après avoir fait gouzi-gouzi au bébé, il était temps de passer à table, mes parents n'ayant pas dîné et Clio ayant tout prévu pour eux comme ils étaient exténués, de plus Clio voulait en profiter pour raconter ces deux jours passés.

 

- Vraiment ? Elle a osé se repointer ici... Lâche supris Eric.

- Bien évidemment, ce genre de personne ne lâche pas l'affaire facilement, enfin tu as vécu avec elle, tu devrais mieux la connaître que nous, puisque tu étais marié à elle.

- Et du coup, tu lui as dit quoi, une fois qu'elle t'a demandé, son Ex-mari ? Demande Alice.

- Je l'ai menacé et je pense bien lui avoir fait peur, elle a dû recevoir une lettre du tribunal d'ailleurs à ce propos, bientôt vous serais cinq ici...

- Comment cela on sera cinq ? Fait, étonné Eric.

- La lettre du juge qu'elle a reçu, est simplement la garde partagée, mais dans le sens inverse... C'est vous qui allez avoir la garde complêtement d'Olivia et elle ne l'aura qu'un week-end sur deux.

- Hein ? Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris... Reprend, Eric.

-Je dis simplement, que ta fille vient vivre avec vous prochainement.

- Quand ça ?

- D'ici trois, quatre semaines. Je sais que vous venez d'avoir un autre bébé et qu'il vous faut un peu de temps pour vous reposer et reprendre vos marques, aussi préparer son arrivée...

- Tu te rends compte pupuce, ma fille va venir ici, chez nous, mais... et toi dans tout ça ?

- Quoi, moi ? Reprend Alice, perdue.

- ça ne te dérange pas ?

- Et bien... j'aurais aimé que l'on me demande mon avis, mais après je ne peux pas, non plus refuser qu'Olivia fasse partie de notre quotidien. 

- Et bien, voilà qui est réglé... Bon ce n'est pas tout, mais il se fait tard...

- Laisse, la vaisselle, je la ferai demain. Interrompt Alice.

- Quenini, je vais la faire avant de partir. Ce n'est pas pour trois assiettes et malheureuses fourchettes que ça va me prendre un temps fou !

L'heure du départ avait sonné pour Clio, je ne lui avais même pas dit au revoir, enfin, je suppose que je vais la revoir. Mes parents l'avaient raccompagné jusqu'à la porte pour s'assurer qu'elle montait bien dans le taxi pour arriver à bon port. 

 

- Merci pour tout Clio et rentre bien.

- De rien, ce fut un plaisir et quand vous voulez.

 

Une fois la porte fermée, papa n'arrivait plus à tenir, il était tellement fatigué qu'il aurait pu s'écroulait parterre.

 

- Je ne sais pas toi, mais moi, je prends une douche et je file sous la couette.

- Je vais en faire autant, vas-y je te rejoins dès que je me suis assurée que Dina ne manque de rien.

- D'accord.

Maman s'est donc chargée, de la petite dernière (enfin espérons) qui était bien éveillée, mais sage, ce qui étonnait ma mère.

 

- Tiens, tiens, mais tu es réveillée ! Et tu ne pleures pas ! Eh bien, j'espère, ne pas parler trop vite en disant que la maison t'a peut-être calmé.

 

Elle avait profité de ce moment de douceur, pour un petit câlin, puis l'avait déposé délicatement dans son berceau, pour prendre sa douche à son tour.

Bien sûr le calme n'était que de courtes durées, alors que ma maman était sous la douche, mon père lui profitait des cordes vocales de ma petite-soeur. Moi, bah, je dormais profondément, même un troupeaux d'éléphant ne m'aurait pas réveillé. 

Que ça lui plaise ou non, mon papa devait se résigner, il ne dormira pas tout de suite. 

 

- Oh, Dina, je t'en pris, seulement une nuit de répis ! 

Après avoir préparé le biberon de la demoiselle, mon père revient dans la chambre. Il prend délicatement Dina, comme s'il tenait quelque chose de vraiment très fragile.

 

- Aller, un dernier bibi et on dort, ou du moins tu laisses tes parents, extrément exténués dormir...

 

A ces mots elle avait gazouillé et laissait apparaître un petit sourire, comment ne pas fondre devant ceci ?

Le lendemain matin, j'étais la première levée, ça devenait une habitude. J'ai même cru que mes parents n'étaient toujours pas rentré. Curieuse, j'ai vérifié en entrouvrant la porte de leur chambre. Ils étaient là et dormaient encore, j'étais trop heureuse et Clio Ã©tait parti surement comme Mary Poppins avec un tour de magie... Je m'étais débrouillée seule pour prendre mes céréales et mon jus d'orange, finalement, je crois qu'il est temps que j'agisse comme une grande, maintenant. C'est seulement après avoir fini de petit-déjeuner que mon père est venu me rejoindre. 

 

- Bonjour jeune fille, bien dormi ?

- Papa ! Oh oui et toi ?

- J'ai connu mieux... alors, je vois que tu as pri tes céréales, bien. 

- Dis papa, est-ce que je peux aller voir ma petite soeur, avant de partir à l'école ? S'il te plaît !

- Euh, oui dès que ta mère sera levée... elle est fatiguée aussi, tu sais et...

- Super chouette, merci papa, je vais me brosser les dents en attendant !

- Et bien, pas de quoi... A-t-il répondu, étonné.

A peine sorti de la salle de bain et voyant que ma mère était bien réveillée, je me dirigeais avec précipitation vers la chambre de mes parents. J'étais impatiente de rencontre Dina.

 

- B'jour m'man...

- Bonjour ma chérie... Où court-elle comme ça ? A demandé ma maman à mon père.

- Voir sa soeur...

- A je vois, on lui a pas tant manqué que ça, alors...

- C'est ce que j'ai cru comprendre...

 

Dans la pièce, j'ai vu tout de suite le berceau, c'était le mien quand j'étais bébé, je le sais parce que je l'ai vu sur les photos que maman à faite. Je m'approchais doucement, j'avais peur de l'effrayer. Des petits sons rigolos sortaient de sa bouche, elle agitait ses bras et ses jambes, elle était vraiment belle. 

 

- Coucou Dina, moi c'est Axelle, ta grande-soeur...

-... Tu vas voir, je vais être une super grande-soeur, j'vais bien m'occuper de toi et...

-OUUUIIIIIIINNNNNN, OUUUUUIIIIIINNNNN

- ... Mais pourquoi tu pleures, non, non, crie pas comme ça, chut, aller c'est tout arrêtes !

- OOUUUUIIIINNN

 

Heureusement pour moi, maman est arrivée.

 

- Je n'ai rien fait, je te jure, maman !

- Ce n'est pas beau de jurer et je te crois, ne t'inquiète pas, elle a seulement besoin d'un câlin. Le bus scolaire est là, ma puce, file, tu vas être en retard sinon.

- D'accord, à tout à l'heure maman, à tout à l'heure Dina.

- A tout à l'heure ma puce, travaille bien.

Je montais dans le ramassage scolaire quand j'ai croisé le facteur, c'est bizarre, on ne reçoit jamais de facture en pleine semaine. Je me demande bien ce que cela pouvait être...

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